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Forest. 325
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Mayeur de Saint-Paul, camarade de Sophie Forest et qui passe pour être l'auteur du Chroniqueur désœuvré, adressa à cette charmante actrice les vers que l'on va lire lors de sa rentrée au théâtre des Grands-Danseurs du Roi en 1780 :
Les plaifirs, l'enjoûment, les grâces Et les ris, les jeux et l'amour Ayant fui loin de ce féjour Pour s'attacher fur tes traces, Ici, tout n'offroit plus qu'un immortel ennui, «
Et tout étoit en fouffrance Où par l'effet de ta préfence, Tout eft plaifir aujourd'hui. Viens, tendre nourrilîon de l'aimable Thalie, Viens recevoir l'encens de mille adorateurs Et la couronne chérie Due à tes talens enchanteurs. Le public empreffé, que ton retour ramène,
T'attend d'un air fatisfait, Le moment eft venu, tu parois fur la fcène
Et ton triomphe eft complet. Eft-cebien fceur Agnès? Non, d'Amour c'eft la mère :
Voilà fés traits, fon fouris féducteur Et ce tendre abandon, aliment du bonheur ; Oui, c'eft Vénus qui, déferrant Cithère
Sous un déguifement trompeur, Voudroit refter inconnue à la terre, Mais chacun la devine au trouble de fon cœur.
Robineau de Beaunoir, l'auteur de l'Amour quêteur et de Vénus pèlerine, petites comédies dans lesquelles Sophie Forest s'était montrée excellente comédienne, lui adressa après le succès d'un autre de ses ouvrages, Jeannette, ou les Battus ne payent pas toujours l'amende, proverbe où elle remplissait le rôle de Jeannette, le quatrain que voici :
Le public indulgent fourit à mon ouvrage; Vos talens m'ont valu ce fuccès fi flatteur; .
C'eft à vous que j'en fais l'hommage :
Je vous dois tout.....hors le'bonheur.
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